Le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse a été soutenu par la pharmacie et le tourisme au quatrième trimestre, masquant une stagnation dans l'industrie et les services financiers, a annoncé jeudi le ministère de l'économie, qui a relevé son estimation de croissance à 0,5%.
( AFP / FABRICE COFFRINI )
Le ministère de l'économie avait publié une première estimation mi-février, évaluant alors la croissance à 0,4% (hors événements sportifs) au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent.
Il avait aussi estimé la croissance à 0,8% pour l'ensemble de l'année 2024 mais également relevé ce chiffre jeudi, à 0,9%, tout en précisant que cette estimation s'appuie toujours sur des données provisoires.
Cette croissance de 0,9% en 2024 marque néanmoins une décélération par rapport au 1,2% de croissance enregistrée en 2024.
En tenant compte des événements sportifs, la croissance du PIB s'est chiffrée à 1,3% en 2024, selon le ministère de l'économie.
La croissance durant le quatrième trimestre a été portée par une "croissance robuste" dans la chimie et la pharmacie, le premier secteur d'exportations de la Suisse, a détaillé le ministère de l'économie dans le communiqué. Les autres pans de l'industrie ont en revanche stagné tandis que le bâtiment est resté "atone", a-t-il précisé.
Le secteur des services a de son côté enregistré une croissance "modérée" sur fond d'évolution contrastée dans les différents sous-segments de ce pan de l'économie.
L'hôtellerie et la restauration ont été soutenue l'afflux de touristes étrangers, ce qui s'est également répercuté sur les transports, empruntés par cette clientèle touristique. Les services aux entreprises et les services financiers ont en revanche stagné.
La croissance de la consommation privée s'est montée à 0,5% sous l'impulsion des dépenses de santé, loisirs et culture. La consommation de l'État s'est également accrue de 0,5% au quatrième trimestre.
En 2024, l'hôtellerie suisse a battu un nouveau record avec près de 43 millions de nuitées, dopées en particulier par les touristes américains, selon les relevés de l'Office fédéral de la statistique publiés la semaine passée.
L'industrie a par contre connu une année plus difficile avec la baisse des commandes, notamment en provenance d'Allemagne, le premier partenaire commercial de la Suisse en Europe.
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